L'étrange destin du père de Casse-Noisette

Casse Noisette PonPon Curiositas

Etrange destin que celui de  l’écrivain allemand Ernst Theodor Amadeus Hoffmann. Il fût à la fois : magistrat consciencieux, ingénieux caricaturiste, peintre de talent, musicien estimé, auteur dramatique applaudi, conteur et romancier plein d'imagination… Tout cela,  ponctué par de fâcheux excès et traversé par de perpétuels revirements de fortune. 

Il meurt misérablement, rongé par la syphilis, non sans laisser derrière lui des récits qui ont fini par devenir des mythes intemporels. Bien avant Edgar Allan Poe, il sut insuffler dans ses récits, l’étrange et le surnaturel. Il est l'un des précurseurs, si ce n’est l’inventeur, du genre fantastique.


Ernest-Théodore-Wilhelm Hoffmann naquit le 24 janvier 1776 dans la capitale de la Prusse orientale : Koenigsberg (ancien nom de  l'actuelle ville russe de Kaliningrad au bord de la mer Baltique). 
Son père déserta le foyer alors qu'il n’était encore qu’au berceau. Ses premières années s'écoulèrent tristement. Né de parents riches, il eût cultivé les arts, malheureusement, dénué de tout patrimoine, il fit des études de droits et devint légiste.

En 1804, Hoffmann est marié et a une petite fille. Il est  devenu conseiller à la régence de Varsovie en Pologne. Une société nouvelle, élégante s'offre à  lui. Il s'acquitte des devoirs de sa charge avec zèle et conscience, et, dans ses instants de loisirs, il écrit une comédie et compose plusieurs sonates.

Grand admirateur de Mozart, il décide de  rajouter le prénom du musicien à la liste des siens et devient Ernst Theodor Amadeus Hoffmann.

Son avenir semble assuré, quand, tout à coup les Français entrent dans Varsovie, et chassent les Prussiens. Hoffmann anéanti est submergé par une fièvre nerveuse qui le conduit pratiquement aux portes du tombeau.

Sur la route du retour, il se fait dépouiller de toutes ses économies par une bande de malfrats. Sans ressources, il se traîne jusqu'à Berlin et  se met en quête d'un nouvel emploi. Il a beau chercher, comme magistrat peintre ou musicien, il n’obtient que des refus. Un malheur n’arrivant jamais seul, sa fille meurt et sa femme tombe gravement malade. Dans le dénuement le plus total, Hoffman est aux abois.

Par l’intermédiaire de l’un de ses amis, il arrive miraculeusement à obtenir une place de chef d’orchestre dans un théâtre de Bavière. Mais le sort ne se lasse pas de le poursuivre. A peine arrivé, le directeur s’enfuit avec la caisse. Le revoilà au point de départ. Pour ne pas mourir de faim, il se met à écrire des articles pour différents journaux qui rencontrent un véritable succès. Ainsi commence sa réputation littéraire.

Encouragé, il publie une série de contes et de nouvelles qui vont être acclamés du public et dans la foulée il compose un  opéra : “Ondine”.  La fortune lui sourit. “Ondine” est joué au théâtre de Berlin et obtient de vifs applaudissements et ses récits fantastiques s’arrachent dans les librairies
Cette prospérité soudaine change tout à coup la vie d'Hoffmann. D’un tempérament nerveux et tourmenté,  il se met à boire outre mesure et se livre à toutes les débauches.

chaque soir il se rend toujours à la même  une taverne, où, au milieu des bouteilles,  il fascine son public avec des histoires fantasmagoriques. Son imagination est sans borne.

Il enchaîne les écrits :  les Tableaux nocturnes, les Frères de Sérapion, la Princesse Brambilla, le Chat Mûrr, Martin le tonnelier, le Majorat, Cardillac, les Tableaux fantastiques, les Souffrances d'un directeur de théâtre, Casse Noisette… ect ect ect…

Ses œuvres musicales sont également multiples et variées. Elles se composent de symphonies, de trios, de quatuors, d'un Miserere, d'un Requiem… bref, l’on se demande d’où provient autant d’énergie créative.

Plus rien n'arrête Hoffmann sauf les les années de débauches qui finissent par faire leurs œuvres. Une paralysie partielle dû à la syphilis  atteint sa moelle épinière. Il passe des mois en proie à de cruelles souffrances puis meurt à l'âge de 46 ans.

 

Hoffmann fut influent dans tous les domaines de l'art. Edgar Allan Poe, Gérard de Nerval, Théophile Gautier, Honoré de Balzac, Hans Christian Andersen, Franz Kafka, Pouchkine, Gogol… n'ont jamais caché son influence. Tchaïkovski s’inspire de l'adaptation d’Alexandre Dumas Père pour écrire la partition du ballet Casse- Noisette, Richard Wagner pour écrire les livrets de Tannhäuser et des Maîtres chanteurs. Idem pour Jacques Offenbach avec les Contes d'Hoffmann. Le fantastique d'Hoffmann n’ a eu de cesse de faire des émules.



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ARTISAN CIRIER

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